Mon P'tit Lutin !

Mon p’tit lutin !

Sorti tout droit d’on ne sais où

Vautré sur l’sofa de mon crâne

C’est un lutin un peu trop mou

Qui dans mes synapses se pavane

Il est d’un sans gène sans nom

Et se prend pour un je sais tout

Colocataire de ma raison

Il pue, il grogne et il s’en fout

S’en fout du tiers comme du quart

Pour vu qu’il n’ait rien d’autre à faire

Le monsieur se la joue peinard

Dès qu’il s’agit d’brasser de l’air

Il est d'une jalousie malade

Il voudrait même qu’on le câline

Et que les femmes battent la chamade

Pour les hommes qui procrastinent

Ce fouyaya de la paresse

Ce grognon d’onomatopées

Pour lui parfois j’ai d’la tendresse

Mais j’ai souvent envie d’le s’couer

Remettre à demain le tout d’suite

Et le plus tard à un autre jour

Mon p’tit lutin sans cesse en fuite

Sans lever son cul du séjour

Alors moi pour le mettre en rogne

Ben je lui parle d’initiatives

Mais il préfère jouer les ivrognes

A se souler de perspectives

M’arrose de quelques fulgurances

Suivi de gueules de bois d’échecs

Alors les contradictions dansent

Mais il s’en tamponne aussi sec

Jamais sa faute mais celle des autres

C’est le plus grands des incompris

Plus fort que Jésus sans apôtres

C’est le Messi des assoupis

Il se prend pour le roi du monde

C’est pt’être pour ça qu’il tourne en rond

Sa procrastination féconde

Lui fait même écrire des chansons

Ce fouyaya de la paresse

Ce grognon d’onomatopées

Pour lui parfois j’ai d’la tendresse

Mais j’ai souvent envie d’le s’couer

Remettre à demain le tout d’suite

Et le plus tard à un autre jour

Mon p’tit lutin sans cesse en fuite

Sans lever son cul du séjour

lundi 5 juin 2017